61 Rue des Travailleurs, 88100 Saint-Dié-des-Vosges
Ce week-end, Raymond s'est chargé de conduire la louange, accompagné dans ce service par Lydie, la choriste, les musiciens et l'équipe technique. Dominique Schlotter a pris le soin d'apporter la prédication ayant trait aux amis de Job, la suite d'un premier message apporté il y a quelque semaines. Job est un homme droit, intègre, qui craint Dieu. Il a trois amis : Eliphaz, Bildad et Tsophar. Ceux-ci viennent lui apporter du réconfort après avoir appris les malheurs de Job, ils ne le reconnaissent pas, ils élèvent la voix, pleurent, déchirent leurs manteaux, jettent de la poussière au-dessus de leur tête, restent silencieux pendant sept jours. Job prend la parole et maudit le jour de sa naissance, il exprime la profondeur de sa souffrance et amorce le dialogue avec ses amis (on pourra tous se retrouver dans les avis des amis de Job).
Eliphaz est le premier de ses amis à prendre la parole. Choisir des mots peut comporter un risque, peut avoir des conséquences catastrophiques, les mots peuvent être ambigus, offensants. Prenons le soin de les poser soigneusement. Il encourage Job à retrouver sa foi et explique que ceux qui sèment le mal en récoltent les conséquences. Selon lui, la souffrance de son ami pourrait être liée à des actes mauvais et il l'invite à se tourner vers Dieu pour trouver guérison et rédemption. C'est un discours qui reste digne, Eliphaz semble avoir une grande opinion de ses propres capacités. Les deux autres amis ne vont guère faire mieux.
Tout au long de son discours, Eliphaz va amplifier ce qu'il a sur le coeur envers Job. Et va aller très loin. Il manque de compassion alors que Job a besoin d'encouragement et de sympathie. C'est le méchant qui connaît la souffrance selon Eliphaz, il pensait que cette souffrance était méritée. Il lui reproche de ne pas mettre en pratique ce qu'il a enseigné à d'autres. Le Bon Samaritain est là pour panser les plaies, il illustre l'amour du prochain, la miséricorde, la bonté. Job répond à Eliphaz.
Bildad prend la parole à son tour et répond aux lamentations de Job. Il encourage Job à se tourner vers Dieu, à prier avec sincérité, il affirme que si Job se montre intègre et pur, Dieu répondra à ses prières et Le restaurera dans sa situation. La souffrance de Job est le résultat de ses péchés (rétribution divine) selon lui. Il affirme que les méchants sont condamnés à la destruction, leur fin sera misérable, il souligne la nécessité de la repentance et de la droiture, de se tourner vers Dieu avec humilité et soumission, espérant ainsi la restauration de sa fortune et de sa santé. Il l'encourage à chercher la sagesse et à suivre les voies de Dieu pour trouver salut et paix. Bildad cherche à rappeler à Job la grandeur et la justice de Dieu tout en soulignant l'importance de l'humilité, de la repentance et de l'obéissance pour trouver grâce et rédemption devant Dieu.
Job répond encore. Il exprime sa frustration face à la situation qu'il vit et son incompréhension face aux souffrances injustes qu'il endure. Il reconnaît la puissance du Seigneur et admet sa propre petitesse devant Dieu, il exprime son désir de plaider sa cause mais se sent incapable de le faire à cause de la grandeur et de la sagesse de Dieu. Il se sent opprimé par Dieu, il évoque la justice apparente de Dieu et Sa capacité à détruire aussi bien les innocents que le coupable. Il souligne le caractère éphémère de la vie humaine, il reconnaît qu'il ne peut rien changer dans sa situation et conclut qu'il ne pourrait se justifier devant Dieu, même s'il était juste. Il met en lumière la profonde détresse qu'il vit tout en reconnaissant la supériorité de Dieu dans ce qu'il lui est arrivé.
Tsophar prend la parole et accuse Job de parler de manière insensée et de mériter ce qui lui arrive. Il exhorte Job à se repentir de ses péchés et à rechercher la miséricorde de Dieu pour obtenir guérison et compassion. Il met en avant la grandeur et sagesse infinie de Dieu. Il l'encourage Job à se tourner vers Dieu, à se réconcilier avec Lui. Job répond à trois amis qui ne savaient pas de quoi ils parlaient.
Les mots ont une importance capitale. La réponse de Job exprime sa frustration, sa colère envers eux pour leur jugement simpliste et leur manque de compassion. Ils manquent d'empathie, minimisent ses souffrances, sont ignorants de la sagesse de Dieu comme lui. Il défend son innocence et son intégrité, il maintient sa foi en Dieu et rappelle la souveraineté divine.