61 Rue des Travailleurs, 88100 Saint-Dié-des-Vosges
Dimanche spécial à l'église en ce début du mois de juillet. Après un court témoignage de guérison de Benoît, avant le "au revoir" officiel de la famille Tocanier à l'église (avant les vacances d'été), un barbecue pour le déjeuner et une après-midi conviviale discussions et jeux, le pasteur Manu Richerd s'est occupé de conduire la louange. D'abord en compagnie de Loïs et Marie et des musiciens puis en solo. Il a partagé également la prédication sur le thème de l'amour du Père, inspirée de la parabole du "fils perdu" (ou prodigue).
L'amour du Père est inconditionnel. Pourtant, le diable peut tenter de distiller deux messages dans nos coeurs. Le premier : nous pouvons nous passer de l'amour de Dieu, comme dans la Genèse. Le second : vivre en refusant l'amour de Dieu n'est pas pardonnable (comme si c'était trop tard). Ne nous faisons pas avoir !
Dans la parabole du fils prodigue, l'offense subie par le père est terrible, insultante, méprisante. Le fils souhaite la mort du père et désire sa part de l'héritage immédiatement. Face à cette demande, le père accepte, avec amour. Il met les biens entièrement à disposition de son fils sans attendre le décès. Symbole de la liberté de l'homme face à l'amour de Dieu. Même si l'on imagine aisément la souffrance, le déchirement du coeur du père face à l'attitude de son fils.
Rapidement, l'argent manque, les amis s'amenuisent, l'humiliation est complète. Le fils en est réduit à garder les pourceaux (le plus dur des travaux pour un Juif) et vit une situation d'exclusion, de mépris, le sentiment d'être impur. Cela fait écho à l'humiliation de la vie de péché au nom de la liberté.
La famine dans le pays est une épreuve supplémentaire qui va générer en lui de la réflexion. Il va rentrer en lui-même. Et se souvenir des mercenaires de la maison de son père qui sont bien traités, qui ont du pain en abondance. Le fils se rend alors compte du mal qu'il a fait et décide de faire demi-tour, de se repentir. La repentance, c'est la reconnaissance de notre péché envers Dieu et les autres, la réalisation de notre indignité et la recherche de la compassion auprès de Dieu.
Heureusement, l'amour du père est plus grand que la faute. Le père attendait le retour de son fils, il ne s'habituait pas à l'absence de son fils. Le père court retrouver son enfant, au-delà de ce que pouvaient penser les autres. Il l'embrasse, le serre dans ses bras et lui donne des habits, un anneau, des souliers et tue le veau gras. Le fils a été réintégré parfaitement dans sa position, il a retrouvé sa dignité.
N'ayons pas un coeur aride, sec, un coeur de juge. Le frère aîné (symbolisant l'attitude des pharisiens, des légalistes) n'a pas vu d'un bon oeil l'immense amour du père pour ce fils perdu et retrouvé. Son coeur était rempli d'amertume, manquant de compassion. Alors qu'il aurait dû se réjouir du retour de son frère.