61 Rue des Travailleurs, 88100 Saint-Dié-des-Vosges
Un duo de chantres pour le culte de ce dimanche matin. Jean-Philippe et Matthieu ont conduit la louange, en compagnie des musiciens, de l'équipe de vidéo-projection et sonorisation. Invité en cette fin de semaine à Saint-Dié, le missionnaire et pasteur, Michel Freyd de Sélestat, s'est occupé d'apporter la prédication. Il a été directeur de l'Action missionnaire, il est aussi parti au Mali, en Côte d'Ivoire, en Guinée et au Tchad (où il repartira bientôt).
Son message a porté sur Jean 19 : 17-22, le récit où Jésus est crucifié. Au-dessus de la tête de Jésus-Christ, cette inscription : "Jésus de Nazareth, Roi des Juifs".
Pilate méprisait les Juifs. Il voit là une nouvelle occasion de le faire. Les mages d'Orient ont demandé où se trouvait le Roi des Juifs qui venait de naître, Pilate nous montre où est le Roi des Juifs. "De la crèche jusqu'à la croix, on ne pouvait pas s'y tromper. C'est vrai que ce sont des endroits inattendus pour le Roi des rois. Pourtant, on vient de loin pour voir qui Il est : des curieux, des chercheurs, des adorateurs."
"Pilate est devenu prophète d'une réalité qui le dépasse" : par la croix, Jésus est devenu le Roi messianique. L'inscription au-dessus de sa tête est écrite en trois langues (hébreu, grec et latin). "Pilate voulait que ça se sache, que les nations en soient informées". D'autant que cette crucifixion se déroule à Golgotha dans un lieu près de la ville, où beaucoup de passants sont attendus pour la célébration de la Pâque. Aujourd'hui, "toutes les ethnies ne sont pas capables de lire cette inscription, cette parole dans leur propre langue".
L'hébreu, c'est la langue du peuple de Dieu. Le latin, c'est la langue de la loi, du gouvernement. Le grec, c'est la langue de la philosophie, de la sagesse, de la culture, de la beauté. En Jésus, tous ces différents aspects sont réunis : la beauté, l'image du Dieu véritable, notre Pâque, le passage du Père au monde (et du monde au Père), sagesse suprême, Parole de Dieu, gouvernement divin...
"La croix est le départ de la mission internationale." C'est le témoignage de l'universalisme de l'amour de Dieu face à l'universalité du malheur qui touche les hommes.
Les Juifs ne voulaient pas que le nom de Jésus de Nazareth apparaisse sur cette inscription. Ils voulaient le rendre anonyme. Mais Pilate a tenu bon face à ceux qui s'opposent au nom de Jésus, et il est en cela un exemple. "Ce qui est écrit est écrit" : Jésus est le Roi. Ce Nom, qui est au-dessus de tous les autres noms, est méconnu par beaucoup, haï, défié. Annoncer l'Evangile, c'est proclamer qui est Jésus (faire aimer ce Nom, sa douceur, sa puissance, sa gloire...).
Au Tchad, de 1973 à 1975, le président a voulu revaloriser les coutumes (notamment l'initiation) et écarter ce qui venait de l'Occident. Les chrétiens étaient maltraités voire enterrés vivants. La fin de la persécution a cessé en 1975 suite à un coup d'Etat. Pourtant, cette pratique d'initiation demeure encore, certains s'y adonnent par ignorance, crainte des menaces ou par désobéissance. Des jeunes femmes chrétiennes ont décidé de résister et de refuser l'initiation, elles ont aimé Jésus par-dessus tout. Et nous, à quoi sommes-nous prêts à renoncer ? A quoi sommes-nous capables de renoncer ? Il est parfois difficile d'accepter la mission de Dieu, en raison du prix à payer.
La mission, c'est chercher à atteindre le but : des grandes foules de toutes nations dans le ciel qui adoreront Jésus. "La mission est présente parce que l'adoration n'est pas présente partout dans le monde."